EMBRUNMAN , ENCORE ET ENCORE !!

Voilà , 1 de plus ! tout d’abord pour résumer cet Embrunman 2010, je suis déçu par ma performance (le retard de l’hiver ne se rattrape jamais !) mais ça restera un grand bonheur d’avoir partagé avec les 4 autres « rookies » romanais et les stagiaires de St Alban de Juillet cette course mythique qui reste, quoiqu’en disent  ses détracteurs, une course à part et éternelle !

Je n’avais pas pu m’entrainer correctement cet hiver, entre les contraintes du boulot et perso, mais j’avais fait le minimum nécessaire en sachant que c’est toujours à partir de Juin et surtout Juillet que la machine Brubert se met en route J et que ça devrait le faire !

Le stage à Embrun fin Juillet, un dernier affutage début aout et voilà on se retrouvait vers midi ce samedi 14 aout pour manger un bout de pates. J’avais bien fait les choses en réservant tente, tables et chaises pour la troupe romanaise J !

Par contre coté météo ça partait fort puisque la pluie était au rendez vous ………. Et ça durait tout l’apres midi ! donc pas d’essai de vélo et dépose au parc en essayant de protéger le matériel (promis Seb la prochaine fois je prendrai des sacs poubelles de 100 litres !).

Cette pluie nous gâche l’ambiance d’avant course, si particulière quand les spectateurs nous regardent avec curiosité déposer notre bicyclette. On discute à peine entre concurrents et on rentre tous chacun de son coté, au chaud préparer les affaires pour le lendemain. Pour ma part c’est à l’hôtel, dans les remparts de Mont Dauphin (ça fait retraite Napoléonienne) avec le couple d’amis qui nous suivront en moto.

Réveil à 4h00. J’essaie de ne pas réveiller mes 2 supporters qui dorment. Il ne pleut plus, c’est déjà ça !! un bout de gatosport et on part pour ce qui va etre une belle promenade !

Bien entendu l’Organisation d’Embrun sera toujours imparfaite, et là cette année ça coince au portillon de l’entrée du parc à vélo, ou il nous faudra 20 mn pour rejoindre sa place !! on n’avait pas besoin de ce stress supplémentaire, moi qui suis toujours un peu lent à m’installer avec  en plus le souci du choix des vêtements pour le vélo (mon thermostat interne est toujours déréglé depuis 2008 !!). je prévois plutôt chaud et un max (trop !) de ravitaillement, en quasi autonomie.

Allez une accolade avec les copains Romanais, on se rend sur la ligne de départ, toujours dans la nuit, avec toujours autant de monde déjà debout à cette heure pour encourager les « forçats du triple effort » !

Pour la 10^e fois je replonge un 15 aout dans l’eau douce du plan d’eau, à droite comme d’habitude. Passages délicats du ponton ou sont massés les spectateurs, puis la 1ere bouée, et ça y est on se met à vraiment nager, avec amplitude et concentré sur son mouvement, direction la bouée du fond. Les sensations sont moyennes, je sais que je manque de bornes en natation, contraintes familiales et absence de piscine d’aplomb l’hiver sur Valence L obligent!

J’ai l’impression que le jour se lève plus tôt que d’habitude, le Morgon est toujours aussi majestueux à nous surveiller du haut de ses 2324 mètres.

2e tour, la meute s’éclaircit et ça y est on sort déjà (tiens il n’y a pas de chrono a la sortie de l’eau !). J’enlève ma combinaison en sortant de l’eau mais de façon toujours aussi laborieuse ! Décidemment mes transitions seront toujours aussi nulles, même avec l’expérience !

Je m’habille chaudement, et je ne le regretterai pas. Sebelous et Dominique arrivent déjà à leur place, ils ont fait une bonne natation (et moi une moyenne !). Allez c’est parti pour d’entrée 8 bornes de montée, sensations correctes, on monte à l’économie en se ravitaillant. Dominique me double, logique. Après 30 minutes de vélo je commence à prendre mon rythme, en essayant d’envoyer la plaque sur les parties roulantes, comme conseillé par « Coach Eric ». la descente de Prunieres est moins splendide que d’habitude, la faute aux nuages ! Sebelous me rejoint à Savines, et finalement on va rester dans un mouchoir de poche jusqu’à la ligne d’arrivée ! il aura bien gérer son affaire le Rookie J !!

Il y a toujours autant de monde au rond point des Orres !

Les montagnes russes et la vallée du Guil (ou Claude me rattrape) avalés, on attaque l’Izoard. Bof, ça monte mieux que l’année dernière mais on a connu mieux comme sensations. Seb me redouble avant le sommet (vas-y mon Seb !). 12h10 en haut, ça devrait faire moins de 14h00 au final ??

On prend le temps de récupérer le sac, se ravitailler, s’habiller et on attaque la descente. Je dis à mes amis en moto qui me font régulièrement l’animation sur le bord de la route, qu’ils n’arriveront pas à me suivre dans la descente !! avec la circulation coupée en face et le billard, ça envoie bien (75 compteur) et ils ne me rattrapent qu’après Servieres.

Je suis pas mal, avec le sentiment d’en avoir sous le pied, sans être entamé, mais il faut rester vigilant et bien continuer à s’alimenter. Là on fait parler l’expérience …

Depuis Les Vigneaux, je commence à reprendre petit à petit du monde. Je monte Pallon gaillardement. Merde,quelques gouttes de pluie dans le descente de Champcella, heureusement jusqu’à la fin du vélo l’Orage restera sur les montagnes de l’Embrunais, mais ça ne sera que partie remise L ! le vélo se termine bien il ne reste plus qu’a faire un beau marathon, au moins identique à l’année dernière pour remplir mon contrat, moins de 14h00.

Zamoroa franchit la ligne au même moment que moi !! il n’a qu’un Marathon d’avance !!

Sebelous arrive juste derrière au parc à vélo. A priori je l’ai doublé lors d’un ravitaillement.

On se pose ensemble la question comment s’habille-t-on pour la course à pied ? je pars avec le débardeur (il fait alors beau) mais je me rends vite compte que c’est un peu léger car ce n’est pas la grande chaleur ! trop tard !

1^er ravitaillement, on se rend vite compte que ce fameux gobelet imposé par l’organisation est une vraie merde !! ça va pas être idéal pour boire ! de plus la boisson énergétique concoctée par Iacono est encore pire que l’Isostar … no comment ! on tournera au Coca + Eau et aux bidons de Maxim embarqués dans la ceinture.

Le 1^er tour cap se passe pas mal, apres 10 bornes je vois sur le petit aller retour sur la digue de la Durance  que Seb n’est pas loin. Pas de news de Juju et Claude a 25mn d’avance (je les croiserai au début de la digue du plan d’eau et Juju à la fin de la meme digue)

Je mets un peu moins de 2 heures au semi, pas mal, mais je sens que je commence à etre entamé, ça va etre dur de faire un joli 2^e tour ! je croise Seb qui fini son 1^er tour, pas loin, c’est bien il ne lache rien !

Apres 25 bornes, petit à petit ma foulée se raccourcit et le temps s’obscurcit, j’ai froid …. Allez serre les dents ne pense plus au temps, de toutes façons c’est rapé pour les 14h00, va finir ta course !

Bon les dents va falloir maintenant vraiment les serrer car il se met à pleuvoir dru, puis au 32^e ça y est c’est l’orage, je ne vois plus rien avec mes lunettes de soleil (enlève les Imbécile !!).

A un ravitaillement (34^e kms), les Bénévoles (toujours aussi merveilleux sur l’Embrunman, merci à vous !) nous confectionnent  un Pancho avec un grand sac poubelle « Embrun Ville Propre » !!  la classe quoi !

Là l’émotion me gagne (en clair un début de larmes aux yeux !) car il pleut hardu, il fait sombre, rien ne nous est épargné et je me dis « Putain, on va aller se le chercher ce 9^e maillot !! » en pensant que le lundi quand je récupérerai mon fils, il l’aura sa médaille autour du coup (pas comme en 2008) !!

Allez un dernier tour de plan d’eau , il n’y a plus grand monde, ça fait un peu tristounet mais le speaker fait le job. Je franchis la ligne avec mon neveu de 12 ans, tout fier, qui a fait son 1^er triathlon Avenir la veille et qui était en moto avec mon frangin toute la journée.

Mes 2 amis eux aussi en moto la journée, sont dans les tribunes, trempés malgré leurs combinaison anti-pluie, et devant leur appareil photo, je fais ma star avec mon sac poubelle et le chiffre 9 !

Avec la pluie c’est un peu la débandade sur le parc à vélo. Je ramasse mes affaires et essaie de trouver un bout de sec à me mettre sur le dos, quand j’entends que notre Sebelous finit avant 14h30 ! Chapeau ! on tombe dans les bras l’un de l’autre avec le sentiment du devoir accompli.

Malheureusement avec ce temps de merde, Claude et Dominique sont déjà logiquement rentrés se mettre au chaud et on en fait de même sans attendre Juju qui arrivera 30 mn plus tard. Bravo !

J’ai entraperçu Patrick de Privas qui a superbement bien tourné et Valérie de Villeurbanne qui partait dans son 2^e tour, pour fêter son anniversaire (eh oui elle est né un 15 aout !) en apothéose vers 22h30 !

A l’hôtel la douche, la collation et la Bière feront un bien énorme. Je remercie mes potes qui ont apprécié de vivre de l’intérieur un 15 aout en Embrunais !!

Sous le soleil, on se retrouve tous le lundi matin sur la place du village des exposants entre tout un tas de maillots noirs de Finishers, qui marchent plus ou moins comme des Zombies !

Les lendemains d’Embrunman sont toujours sympas, avec  les échanges entre tous les gens que l’on connait de près et de loin, avec la béatitude du devoir accompli et déjà les projections d’avenir.

On boit la mousse entre Romanais, on débat de l’ Ironman commun Club pour l’année prochaine (Nice ?) et c’est sur on reviendra sur Embrun en 2012 ! ça me permettrait de boucler la boucle, 10^e fois Finisher pour mes 50 ans, ça serait pas trop mal ….

Je rejoins les Stagiaires de Juillet pour un repas tous ensemble, en débriefant notre course avec Coach Eric. Nous sommes tous Finishers (sauf le pauvre Maxime), le stage aura fait son effet !

Un Immense Merci à tous ceux qui nous ont encouragés avant et pendant cette formidable époquée, car si le Triathlon est un sport individuel, l’Embrunman a l’immense mérite d’en faire une Expérience Humaine et Relationnelle Unique !Un coucou particulier à Lolo et JC J !

Je quitte Embrun vers 16h00, récupérer mon artiste chez sa mère, lui qui m’avait appelé samedi soir en me souhaitant « bonne chance pour demain Papa » …… j’espère bien qu’en 2012 il franchira la ligne d’arrivée avec moi J !